Bulletin 1 de 1999


EDITORIAL

UNE ANNEE DIFFICILE

Non, 1999 ne sera pas une année comme les autres. La vente de l'ouvrage de Schoenenbourg, l'extension des ouvertures, les embauches supplémentaires, la domiciliation de l'administration touristique de notre association à l'office de tourisme de Hunspach, toutes ces choses sont en marche et certaines ont déjà trouvé un début de concrétisation. Sacré programme !

Un programme ambitieux, certes, mais qui devrait caler notre fonctionnement pour les dix années à venir, Celui-ci nous obligera à relever de nouveaux défis, dont certains ne seront pas faciles à solutionner, je pense que vous aurez deviné, tous ces changements ont un coût !

Et pas le moindre. Il nous faudra contribuer à l'acquisition du Schoenenbourg qui changera bientôt de propriétaire. Pour assurer des ouvertures de manière permanente sur les cinq mois de la saison touristique, il faudra financer les salaires et charges sociales des cinq employés saisonniers qui s'y consacreront. Il faudra doter notre permanence, à Hunspach, d'équipements de bureau, et affecter un budget suffisamment important à notre jeune employée qui devra assurer la promotion et la commercialisation de notre ouvrage. Quand on y ajoutera les charges fixes les plus importantes telles le montant de la redevance et la participation aux frais de déplacement des membres, ce seront plusieurs centaines de milliers de francs qui seront en jeu.

Il est un fait que nous qui vivions depuis vingt ans sans véritable inquiétude financière, devrons nous serrer la ceinture pour les deux ou trois ans à venir. Il nous faudra être économe, éviter toute dépense non indispensable, prévoir et gérer au plus juste, différer nos prochains investissements et nous contenter de ceux ayant trait à la sécurité, faire les travaux d'entretien peu coûteux que nous avons quelque peu négligés, à force de rénovations plus valorisantes.

A l'inverse, il ne s'agira pas d'être économe sur la manière de tout mettre en oeuvre pour attirer et contenter nombre de visiteurs pour que le Schoenenbourg, la casemate Esch et l'AALMA gagnent encore en notoriété. Et là, chacun devra s'y employer et être efficace.

Après vingt années écoulées, il s'agira véritablement d'un nouveau départ. Et même si 1999 sera une année difficile, nous réussirons car nous sommes confiants et déterminés.

A vous tous, chers membres et lecteurs, bonne année

Jean-Louis Burtscher


LA VENTE DU FORT

DE SCHOENENBOURG

Le Schoenenourg est bien en vente, ainsi l'affirmait Marcel Geoffroy, le négociateur de la Mission de réalisation des actifs immobiliers, pour le compte du Ministère de la Défense. Cela se passait à la sous-préfecture de Wissembourg, le jeudi 29 octobre, au cours d'une réunion où le sous-préfet avait invité les représentants de l'AALMA, les maires d'Ingolsheim et de Hunspach, le député de l'arrondissement de Wissembourg et le conseiller général du canton de Soultz-sous-Forêts, un représentant de l'armée et un autre des services fiscaux du département. Résumer une réunion de près de trois heures n'est pas facile, néanmoins nous pouvons vous décrire les principales orientations qui se dégagèrent de la discussion :

- Le Schoenenbourg sera vendu, comme nombre d'autres ouvrages importants.

- Les communes ont un droit de préemption.

- L'Etat ne souhaite pas vendre aux associations car il estime qu'elles présentent moins de garanties de pérennité qu'une collectivité territoriale ou locale.

- Si aucune collectivité ne désire acquérir le Schoenenbourg, il sera procédé à une adjudication publique, comme le prévoit la loi.

Devant l'éventualité de voir un patrimoine aussi symbolique acquis par des inconnus, avec le risque de perdre le fruit de tous les efforts de réhabilitation ou de l'action touristique menés par l'AALMA, le conseiller général et le député se refusèrent de considérer une telle éventualité. Il ne resta alors plus que l'achat par les communes. Mais ses représentants déclarèrent être financièrement incapables d'y faire face. Le prix de vente sera alors orienté en fonction de leurs possibilités, mais sera encore considéré comme trop élevé pour le buget de ces petites communes. Pour que le fort reste dans le patrimoine local et à condition que l'association puisse poursuivre ses activités, l'AALMA proposa d'aider financièrement les communes, pour leur faciliter l'acquisition. Les maires de Hunspach et d'Ingosheim donnèrent alors leur accord de principe, sous certaines réserves. Sur cette base, le négociateur de la MRAI fera une offre qui lancera la véritable procédure de vente, d'ici quelques mois.

Voici où en est le dossier "vente du Schoenenbourg". Gageons que d'ici la parution du prochain bulletin, les choses auront évolué.


LES GROUPES ELECTROGENES SULZER

DE LA REGION FORTIFIEE DE LA LAUTER

(suite)

L'histoire nous réserve quelquefois des surprises. A peine avions-nous clos le sujet qu'un entrepreneur de travaux publics se manifesta, après qu'il eut visité le Schoenenbourg. Ce chef d'entreprise nous affirma qu'il détenait, dans un local technique proche d'une gravière, deux groupes Sulzer DD 22 de six cylindres originaires de l'ouvrage du Hochwald,et qu'il était prêt à nous les céder . Deux de nos membres se rendirent alors rapidement sur les lieux pour constater que tout cela était bien véridique. Il s'agissait bien de deux des groupes Sulzer provenant de l'usine ouest de l'ouvrage du Hochwald, qui avaient été désaffectés et vendus vers 1967. Une des machines était immatriculée de 1023 R à 1028 R, tandis que l'autre portait les numéros de cylindres allant de 1029 R à 1034 R.

Après vérification, il s'avéra que les cylindres 1023 et 1024 R provenaient d'un Sulzer KD 22 de l'usine Est de cet ouvrage, et que les cylindres 1025 à 1026 R provenaient d'un second Sulzer de l'usine Est. Quant aux cylindres 1029 à 1032R, ils provenaient eux aussi de la canibalisation d'un troisième Sulzer de la même usine Est. Nous avions donc la preuve que les quatre Sulzer de l'ouvrage Est n'avaient pas été réparés, et qu'ils servirent à recompléter les machines dynamitées de l'usine ouest (sauf une, entièrement endommagée).

Nous n'étions pourtant pas au bout de nos surprises en constatant que les cylindres 1033 et 1034 R provenaient de la seule machine KD 22 qui n'avait pas été affectée dans les ouvrages, et dont nous supposions qu'elle servit de réserve ou encore à la formation des électro-mécaniciens du génie de forteresse. Un des diesels sera exposé en marge de notre exposition électromécanique du bloc 4, tandis que le second sera cédé à un musée technique allemand. L'opération de déménagement entre la gravière, située dans périphérie de Strasbourg, et le Schoenenbourg, aura sans doute lieu au mois de mars. Avis à nos spécialistes en la matière.

Comme d'habitude, le responsable de cette manipulation sera Hans Fuchsgruber. Il faudra également des volontaires pour le seconder. Gageons qu'il n'en manquera pas.


AU SCHOENENBOURG

LES SEULS A ETRE ALLES AUSSI LOIN

LA CASERNE

L'idée de devoir restaurer l'ensemble d'une caserne souterraine d'ouvrage aurait provoqué un sourire d'incrédulité, il y a quelques années, même chez nos membres les plus endurcis. Eh bien, c'est aujourd'hui chose faite à 99%, au Schoenenbourg. Cela n'a pas été sans mal, bien-sûr, car il fallut encore bander les énergies pour s'attaquer à la rénovation de la quatrième et dernière chambre de troupe. Pourtant, nos peintres bénévoles étaient bien rôdés, mais la répétition du travail se faisait sentir.

Tandis qu'une équipe s'affairait au dortoir, l'autre entreprenait la rénovation du magazin "Z" (station de décontamination) Du coup, celle-ci retrouva des couleurs toutes fraîches, son lavabo, l'étagère, son chauffage, l'éclairage, ainsi que la couchette, bref, tout ce qui avait disparu et que ne laissait guère deviner ce local jusque-là vide et insignifiant. Puis ce fut au tour de la chambre du médecin, méconnaissable de beauté au bout de quelques jours de travaux.

Aujourd'hui, seul un petit local de trois m² attend d'être rénové. Il le sera ultérieurement. D'ores et déjà, la totale rénovation d'une caserne d'ouvrage sera un fait unique sur la Ligne Maginot, et on peut affirmer sans conteste que dans ce domaine, seuls les bénévoles du Schoenenbourg sont allés aussi loin. Honneur à eux.

LA CUISINE

Entre-temps, d'autres bénévoles s'attaquèrent à l'amélioration de la cuisine. Celle-ci avait été rénovée il y a quatre ans et il s'agissait de lui donner un coup de fraîcheur, pour la mettre au même niveau de restauration que la caserne. Le lavoir et la desserte seront entièrement repeints, comme le dessus de la chambre froide. Les portes et les encadrements reçurent une nouvelle couche de gris, tout comme les appareils de cuisson. L'épicerie et la boucherie bénéficièrent de retouches de blanc, et pour finir, tous les socles seront repeints dans des couleurs plus vives que le gris bien monotone appliqué précédemment.

On en profita également pour peindre les conteneurs étanches pour vivres de guerre,ainsi que divers ustensiles de cuisine. Quant aux deux peintures murales d'époque figurant dans un des magasins à provisions, ils subirent divers traîtements à l'encontre du salpêtre et des moisissures ; du coup, elles sont redevenues plus visibles et seront mieux préservées.

A L'USINE ELECTRIQUE :

Tandis que nos peintres s'activaient à la caserne, nos électriciens entreprirent de changer l'installation électrique de l'usine. Cela était devenu indispensable. Le couloir d'accès était sombre, car les lampes étaient trop espacées, les néons de l'atelier et de la salle des groupes électrogènes avaient rendu l'âme et ne pouvaient être remplacés car étant en 110 volts. Tout le secteur avait fini par subir une détérioration de la qualité d'éclairage au point qu'il fallait agir.

Aussi, nos techniciens recâblèrent une grande partie de la centrale,de sa desserte, de la sous-station, et posèrent 120 hublots neufs dotés d'ampoules électroniques. A cette occasion, tout le secteur usine/salle des filtres/sous-station traction a été passé en tension 220 volts. Plusieurs semaines furent nécessaires pour mener cette opération à bien. Le résultat est tout simplement...lumineux.


EVENEMENTS PASSES

ET RECENTS

- Le mercredi 9 septembre, une équipe des services du matériel de l'armée de terre a procédé à une recherche de pollution et à un déminage de surface de l'ouvrage de Schoenenbourg. Pas de grosses découvertes, tout au plus un amas d'éclats aucunement dangereux.

- Vendredi 11 septembre. Une importante prise d'armes avec remise de fourragères se déroula devant l'entrée du Schoenenbourg, à l'initiative du 32e régiment d'artillerie d'Oberhoffen. 140 appelés du contingent étaient à la parade. Les familles de ces jeunes militaires assistaient à la cérémonie. Une visite du fort clôtura l'évènement. Ce régiment sera dissous en 1999.

- Lundi 14 septembre. L'Agence de développement touristique du Bas-Rhin réunit à Hunspach les principaux acteurs de la Ligne Maginot du nord de l'Alsace, sous le thème "Plan de développement de la Ligne Maginot".

- Vendredi 18 septembre. Interwiew de notre administrateur Marc Halter dans le cadre de l'émission "Bonjour" de FR3 Alsace, en préparation d'une émission télévisée concernant les animations de la journée du patrimoine.

- Samedi 26 septembre. Deux de nos administrateurs se rendent à la réunion de travail de la fédération des associations de sauvegarde de la fortification (FASF), à Cattenom. Divers points sont à l'odre du jour, notamment les nouvelles adhésions.

- Dimanche 4 octobre. L'AALMA est représentée à la journée des associations d'Hettange-Grande, sous forme de scènes de reconstitution se déroulant à l'ouvrage d'Immerhof. Six de nos membres étaient de la partie, en uniforme d'époque, tandis que plusieurs autres étaient d'attentifs spectateurs.

- Jeudi 29 octobre. Une très importante réunion se déroula à la sous-préfecture de Wissembourg, avec pour thème unique la vente du fort de Schoenenbourg.

- Lundi 26 novembre à Hunspach. Nouvelle réunion "Plan de développement de la Ligne Maginot", à l'initiative de l'Agence de développement touristique du Bas-Rhin.

- Jeudi 17 décembre. Réunion, à la sous-préfecture de Wissembourg, de la commission "Inventaire de la Ligne Maginot", à laquelle assisteront entre autres le conseiller général J.-L. Vonau et l'architecte-adjoint aux Bâtiments de France de Strasbourg.

- Vendredi 18 décembre. Participation de l'AALMA à la célébration des dix années d'existence de l'organisme transfrontalier PAMINA.. Rappelons que cet organisme a engagé (entre autres) un plan de promotion du patrimoine fortifié moderne, des deux côtés de la frontière.

- Mercredi 23 décembre. Entretiens de sélection de plusieurs candidates postulant à "l'emploi jeune" récemment accordé à l'AALMA par l'Etat et la Direction départementale du travail. Mademoiselle Frédérique Schneider, de Keffenach, a été embauchée pour le poste d'agent de développement touristique, à partir du 11 janvier.


OUVERTURES DU SCHOENENBOURG

EN 1999

Un des événements majeurs de cette année 1999 sera l'extension des ouvertures du Schoenenbourg. Nous avons joint à ce bulletin un dépliant nouvelle formule où vous pourrez lire les dates et les horaires, car tous les anciens dépliants ou tracts distribués ne sont plus à jour.

Ainsi, le Schoenenbourg sera accessible au public tous les jours, du 1er mai au 30 septembre. En avril et en octobre, seuls les dimanches et jours fériés seront jours de visite. En semaine (du lundi au samedi inclus), l'ouvrage sera visitable l'après-midi, tandis que le dimanche, il le sera matin et après-midi.

Pour assurer ces ouvertures (159 jours), l'effectif des employés saisonniers sera renforcé. Car si la plus grosse partie sera prise en charge par les salariés, c'est qu'à ce stade il n'était guère possible de faire autrement. D'ailleurs, on ne pouvait indéfiniment demander "toujours plus" aux bénévoles. L'objectif a donc été d'assurer à ces derniers un volume d'activité qui leur permette de concilier une vie familiale et une activité associative, et que leur engagement se réalise dans le domaine de l'épanouissement et du plaisir, sans tomber dans celui de la contrainte.

A ceux qui pourraient s'inquiéter de la "professionnalisation" de nos ouvertures au public, la réponse est simple . Il faut savoir qu'une des trois priorités actuelles de l'action touristique du Conseil général du Bas-Rhin est la valorisation de la Ligne Maginot. Il est même prévu de faire figurer ce concept dans une ligne budgétaire du "contrat de plan Etat-Région". A partir de là, on peut entrevoir un subventionnement conséquent, dont bénéficieront principalement les associations performantes, c'est-à-dire celles qui bénéficient d'un nombre important de visiteurs (cas idéal : 35 000), et dont les sites sont accessibles en permanence. Nous ne remplissions pas cette seconde condition, mais ce sera chose faite en 1999.

En somme, où nous prenions maintenant le train en marche, où nous restions sur le quai.Seule, une professionnalisation partielle de l'accueil du public pouvait résoudre ce que nous ne pouvions plus avec nos seules forces bénévoles. Par ailleurs, cela fait maintenant trois années qu'une partie de notre public est pris en charge par des salariés, et que cela donne entière satisfaction.

Pour en revenir aux ouvertures, une commision a défini les jours assurés par les bénévoles. Ceux-ci sont :

Mars

Dimanche 7 mars

Avril

Dimanche 4 avril et lundi 5 avril (dimanche et lundi de Pâques)

Dimanche 18 avril

Mai

Samedi 1er mai

Dimanche 2 mai

Dimanche 16 mai

Dimanche 23 mai (Pentecôte)

Lundi 24 mai (Pentecôte)

Juin

Dimanche 6 juin

Dimanche 20 juin

Juillet

Dimanche 4 juillet

Dimanche 18 juillet

Août

Dimanche 1er août

Dimanche 15 août

Dimanche 29 août

Septembre

Dimanche 5 septembre

Samedi 18 septembre

Dimanche 19 septembre (Journées du patrimoine)

Octobre

Dimanche 3 octobre

Dimanche 17 octobre

Dimanche 31 octobre

Novembre

Jeudi 11 novembre

A noter que le premier dimanche de mars et le 11 novembre ne figurent plus sur le calendrier officiel. Mais comme ces deux journées apparaissent sur des milliers d'anciens documents (aujourd'hui dépassés mais néanmoins encore en circulation), il nous faudra assurer ces ouvertures.


LECTURES ET VIDEOS

- Infortif n° 2, le bulletin de liaison de la Fédération des associations de sauvegarde de la fortification vient de paraître. On y découvre essentiellement l'actualité, plus accessoirement l'histoire et la technique de la fortification. La fédération et son bulletin ont pour ambition de devenir le porte-parole auprès des autorités et le lien entre les associations, et de combler le chaînon manquant à la grande famille des conservateurs (et non seulement des théoriciens) de la fortif. La qualité et la présentation de cette publication émise à l'attention des membres de la FASF ont nettement évolué.

Chacun peut devenir, à titre personnel, membre bienfaiteur de la fédération, et bénéficier des dernières nouvelles de la fortif. Adhésion (et chèque de 100 FF) chez le trésorier André DERR, 15 rue des Tilleuls, 57480 Haute-Kontz.

- Les cahiers des troupes de montagne - Intéressants fascicules, bien documentés, qui relatent l'existence et le vécu des troupes de montagne. Quand on sait que la défense des montagnes a, de tout temps, reposé sur l'utilisation de fortifications, on en saisira immédiatement l'intérêt.

On peut se faire envoyer un sommaire des différents cahiers parus chez "Musée des traditions des troupes de montagne, 19 rue Hébert, B.P.4, 38998 Grenoble - 40 F le numéro - Tél. 04 76 76 22 12.

- Le livre d'or du Hackenberg - Une publication exceptionnelle de 152 pages où sont reproduites les pages du livre d'or de l'ouvrage le plus important de la Ligne Maginot, et sans doute le plus visité durant la drôle de guerre. Conçu par le lieutenant-colonel Michel Truttmann, il est en outre agrémenté de nombreuses photos inédites. En vente aux éditions Gérard Klopp, parc de Berlange, 57140 Woippy, au prix de 360 FF + 40 pour le port et l'emballage.

- TM 32 - Le téléphone de la Ligne Maginot - Intéressante étude de notre ami Pascal Lambert sur un sujet somme toute complexe et encore peu connu. Une brochure que tout maginoïste averti se doit d'avoir dans sa documentation. Textes et illustrations très complets. Disponible chez ESD - 6 rue Cormontaigne, 57100 Thionville, au prix de 89 FF + 28 FF pour le port.

- La Ligne Maginot, l'ouvrage du Simserhof - Brochure de 54 pages due aux auteurs François Klein et Serge Schwartz. Descriptif et historique de ce gros ouvrage situé près de Bitche, au prix de 100 FF. Editions CINEDIS, 114 rue de Paris, 94220 Charenton-le-Pont. A propos de l'ouvrage du Simserhof, inutile de vouloir le visiter en 1999 car il est fermé pour travaux, vraisemblablement jusqu'au début de l'an 2000.

- Les mordus de la Ligne Maginot - tel est le titre d'un article de 7 pages de textes et de photos, signé par Edouard Pluvieux dans "Historia Découvertes", n° de janvier/février. Enfin un article où, malgré l'inévitable bourde historique, l'auteur décrit très finement la Ligne Maginot. En outre, il analyse de manière très pertinente et surtout très critique, différentes valorisations touristico/muséologiques faites par les associations. Comme un regard étranger peut être quelquefois révélateur !

- Alain Rivet et son équipe ont réalisé une cassette vidéo qui vous permettra de découvrir ou de revivre, pendant une heure, les manifestations du 20e anniversaire de notre association, notamment le convoi du souvenir, qui fut une des plus importantes démonstrations de reconstitution dans le plus pur style de 1940. La cassette sera vendue uniquement en souscription, au prix de 130 FF, frais de port compris. Pour commander, veuillez utiliser le bulletin de souscription joint en annexe.

A signaler également la parution d'un CD ROM sur la Ligne Maginot, chez Autoédition CIMA, 117 route de Castellar, 06500 Menton. Tél 04 92 10 01 51. Prix 98 FF.


APPEL DE COTISATION

Comme tous les ans, nous vous appelons à renouveler votre engagement envers notre association, sous forme de paiement de la cotisation. Celle-ci se monte à 100 FF. Tous les membres en sont redevables, hormis les membres honoraires. Attention, à partir de 1999, il faudra adresser vos envois à M. Armand JACQUES, 265 rue principale, 67160 SCHLEITHAL. Ceci dans le but de soulager notre trésorier Richard JEHL et de partager quelque peu le travail.

Comme toujours, les chèques seront libellés au nom de l'association. Les virements postaux seront à effectuer au CCP 1775 89S, comme de coutume.


NOTRE DOSSIER

PETIT HISTORIQUE DE L'AALMA ET DU SCHOENENBOURG

DE 1977 A 1985

Parmi les fondateurs de notre association, peu d'entre-eux sont encore sur la brêche. Certains sont décédés, d'autres ont arrêté leur activité associative, et certains, vu leur âge, sont en train de passer la main à plus jeunes qu'eux, à l' exemple de notre président Claude Damm et de notre vice-président Frédéric Schiellein. Qui restera-t-il alors pour nous parler des temps déjà si lointains où s'organisèrent les premières batailles pour la préservation de la Ligne Maginot ? Bien-sûr, il reste le fondateur de ce mouvement qui s'est rapidement développé dans le nord de l'Alsace, Jean-Bernard Wahl.

Qui ne connaît Jean-Bernard, ne fut-ce qu'à travers ses nombreux livres et publications de grande qualité consacrés à la Ligne Maginot, mais aussi à des fortifications plus lointaines ? Un de ses grands mérites est qu'il ait su coucher sur le papier, dès le départ, les principaux faits marquants de la vie de notre association. C'est avec émotion que nous reproduisons ici une partie de son livre de bord, pour la période située entre 1977 et 1985.

5 octobre 1977 : première visite des extérieurs du Schoenenbourg, avants et entrées.

28 décembre 1977 : première visite des dessous avec l'adjudant Jan et M. Kocher de l'ATG ( Arrondissement des Travaux du Génie) de Haguenau, en accord avec la DTG (Direction des Travaux du Génie) de Strasbourg.

10 février 1978 : premier article dans les Dernières Nouvelles d'Alsace. Une quinzaine de réponses.

25 mars 1978 : première visite de groupe du Schoenenbourg : une trentaine de personnes dont MM. Collin, Damm, Keller, Schiestel, etc, les maires Rott, Durst, Weishaar. Décision de constituer une association. Autorisation de visites du Schoen, pour six mois.

15 avril 1978 : assemblée constitutive de l'AALMA, devant une cinquantaine de personnes, dont le Lt-col. Salel, de la BA 901 et le Cdt Meyran, chef de l'ATG de Haguenau.

1er Mai 1978 : demande de concession de l'ouvrage.

13 juillet 1978 : refus d'accéder à cette demande de la part du gouverneur militaire de Metz, le général Etchéverry.

1978-1979-1980 - 1981 : autorisation d'effectuer des visites ponctuelles à dates convenues avec la DTG de Strasbourg.

Septembre 1978 : décision de relancer les démarches pour l'obtention du Schoenenbourg, à Metz et à Paris.

27 janvier 1979 : constitution, à Metz, du Comité de coordination des associations d'anciens et d'amis de la Ligne Maginot. Il nous est conseillé d'axer notre demande de concession sur le Four à chaux plutôt que sur le Schoenenbourg.

2 novembre 1979 : mise à la disposition de l'association, par la commune de Hunspach, de l'abri-caverne du Grassersloch.

9 novembre 1979 : refus de l'armée de l'air de concéder le FAC.

2 et 9 février 1980 : premières séances de travail au Grassersloch, les travaux vont s'étendre sur 1980, 1981 et 1982.

Vers le 19 décembre 1981 : annonce officieuse de la cession du Schoenenbourg.

Janvier 1982 : prise de connaissance à la DTG du texte de la convention pour l'attribution du Schoenenbourg. Celle-ci sera signée par le président Damm fin 1982.

Avril 1982 : premiers travaux au Schoenenbourg : déblocage de la porte blindée du bloc 7, éclairage de l'usine, ventilation usine, CLM, rangement, nettoyage, etc...(camp de travail de Pâques).

Juillet 1982 : deuxième camp de travail au Schoen : assèchement des fosses des monte-charge et de la galerie de B7 - gare arrière, suite de la remise en état de l'éclairage des galeries, travaux sur les Sulzer et les monte-charge. Résultats, démarrage du Sulzer n°2, illumination de la grande galerie, remise en marche du monte-charge de 5 T, mise sous tension du câble de 3000 volts, etc...

Avril à juillet 1982 : suite des travaux : monte-charge de 2,5 T remis en route, éclairage des blocs 3, 4 et 5 achevé, nettoyage de ces blocs et de la galerie principale du B2 au PC, etc.

Décembre1982 : attribution, par Metz, de tous les matériels de l'ouvrage de Métrich. En 1983, quatre opérations de récupération (en avril, mai, juillet et septembre) permettent de ramener un matériel considérable au Schoenenbourg.

Septembre 1982 : décision de prendre en charge la casemate Esch, à Hatten, après l'abandon des travaux au Grassersloch, et d'y installer une petite exposition Maginot. Début des travaux, poursuivis régulièrement tout au long de 1983.

Septembre 1983 : confirmation, par M. Durlewanger (St-Etienne), suite à l'information transmise en 1982, de la possibilité d'acquérir en 1983 deux locotracteurs Maginot (type Applevage, proche du modèle Vétra) auprès des Houillères de la Loire en voie de démantèlement. Un kilomètre de caténaires, le fil conducteur en cuivre et des wagons de mineurs sont également proposés.

Octobre 1983 : 2ème grande séance collective, avec celle de juin, de nettoyage de la galerie principale entre le PC et l'égout. Le 18 septembre, le 10 000e visiteur de l'année est entré dans le Schoen.

30 octobre 1983 : sortie annuelle à Fermont, très réussie, où Jean-Yves Mary nous annonce la prochaine mise à disposition de deux locotracteurs Vétra de Bréhain.

Octobre 1983 : demande de prise en compte des wagons 1888 et wagonnets d'Anzeling en vue de compléter ceux de Métrich, trop peu nombreux.

Décembre 1983 : les 30 et 31 : cinquième opération Métrich : ramené 103 chassis de 75 et deux wagonnets nord-est. Le 29, arrivée de St-Etienne des deux locotracteurs + caténaires.

Février 1984 : réunion du Comité de coordination à Metz, où nous apprenons l'attribution des deux locotracteurs Vétra de Bréhain à l'AALMA + divers autres matériels.

Fin mai 1984 : branchement de l'ouvrage sur le réseau téléphonique PTT, et le courant sur réseau Electricité de Strasbourg.

Juillet-août 1984 : camp de travail de 4 semaines : nettoyage de B1, B2 et B6, tout l'ouvrage est propre et éclairé.

20 octobre 1984 : récupération de la barrière antichar de Glasbronn et installation de celle-ci à l'entrée du chemin du bloc 7-EM.

7 juin 1985 : après peinture intérieure de l'entrée et du local caisse les jours précédents, belle cérémonie officielle en hommage aux Anciens et inauguration d'une plaque en marbre.

Août 1985 : opération récupération Mont des Welches + Anzeling. Jusqu'à 18 participants. Ramené 20 tonnes de matériel.

Août 1985 : Début remontage caténaires du pied du bloc 7 à la gare arrière. Fin de la révision et mise au point du Sulzer 1, à la suite du CLM.

Novembre 1985 : autorisation de transférer les deux locotracteurs du Bréhain au Schoenenbourg + wagonnets et éléments de caténaires. Reconnaissance le 22 novembre.


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