Bulletin 3 de 2003


Editorial
Pour ou contre


Ceux qui consultent les forums sur l'Internet ont pu suivre, ces derniers temps, des débats pour le moins passionnés sur le thème de la multiplication des actions de préservation d'ouvrages de la Ligne Maginot.

En clair, la problématique est la suivante : faut-il préserver encore plus d'ouvrages de la Ligne Maginot ou faut-il au contraire concentrer les efforts sur ceux dont on a déjà entrepris la sauvegarde ? La polémique a resurgi car ces dernières années sont apparues diverses associations qui ont entrepris de préserver, parmi un éventail déjà très complet d'ouvrages pris en charge, des sites fortifiés qui n'ont, à première vue, de perspective d'avenir bien identifiable. Il convient dès lors d'analyser les différentes situations au vu de vingt années de recul.

Quel est donc l'avenir de ces ouvrages généralement pris en compte sur un coup de cœur, au demeurant bien sympathique, mais sans qu'on ait vraiment réfléchi sur leur devenir ? Ceux qui s’y sont engagés disent que cela valait encore le coup, que ce serait dommage de laisser se dégrader une entité encore sauvable et que de toute manière, autant le faire que ne rien faire du tout.

Les détracteurs de ce concept qu'ils appellent le syndrome du "à chacun sa casemate" ont plusieurs arguments dans leur manche. Pour commencer, il ne dépend souvent que de la disponibilité et de la motivation de leur seul propriétaire ou de sa petite équipe. Là, le moindre changement dans la vie familiale ou professionnelle, la défection d'un participant, un décès sans qu'il y ait une relève peuvent tout bouleverser. A ce moment, un site délaissé retombera très vite en décrépitude. Les exemples ne manquent pas. On aura alors travaillé pour rien!

Ensuite, tout cela a un coût. Le moindre pot de peinture devra être financé par les seuls bénévoles. Si aucune recette n'est envisageable, comme une subvention ou une billetterie, ou si par exemple la perspective de voir l'édifice reconnu comme un mémorial ou comme une opportunité touristique, ou la possibilité d'être pris en charge ultérieurement par la collectivité n'est prévisible, on voit très vite les limites d'un système qui peut se révéler rapidement ruineux. On peut espérer retaper et entretenir valablement un blockhaus avec son argent de poche, guère plus ! A défaut, on se trouverait dans la situation ambiguë de sauvegarder sur ses propres fonds un ouvrage sans perspective de pérennité. Ceux qui sont "contre" diront qu'il fallait réfléchir avant.

En poursuivant ce raisonnement, on découvre que certains sites ouverts à la visite, mais peu fréquentés par le public, sont à peine mieux lotis. S'ils couvrent, avec leurs entrées, leurs dépenses d'entretien général, ils sont toutefois dans l'incapacité de faire face au moindre investissement d'importance. Comme par conséquent leur impact dans le contexte local sera faible, les collectivités feront très peu d'efforts pour leur venir en aide, d'où ne résultent que de faibles perspectives d'évolution. D'où une situation constamment précaire et un avenir incertain qui reposera, une fois de plus, uniquement sur la durée et l'engagement des bénévoles qui s'y consacrent. D'ailleurs, une très sérieuse étude réalisée en 2002 et commanditée par le Conseil général du Bas-Rhin concluait que les musées qui ont une fréquentation inférieure à 5000 visiteurs par an sont condamnés à terme. Il y a là de quoi s'inquiéter, même dans notre propre giron.

Mais alors, les sites importants recevant un public nombreux, financièrement plus à l'aise et donc bénéficiant de la reconnaissance publique sont-ils les seuls à avoir de l'avenir ? Rien n'est moins sûr. Par exemple, les importants musées de l'Automobile et du Chemin de fer (Mulhouse), gérés depuis des décennies par des associations, ont dû être confiés à une société commerciale pour survivre. Sur la Ligne Maginot, nombre des sites importants sont également vulnérables, car exploités uniquement par des bénévoles. Ces derniers sont souvent très sollicités par l'importance de la tâche, ce qui fait dire aux pragmatiques que ceux de la catégorie des "marginaux sans but précis" feraient mieux de venir renforcer les équipes bénévoles des sites ayant pignon sur rue, et qui ne demanderaient pas mieux, plutôt que de s'investir dans des choses sans avenir.

Mais enfin, me direz-vous, quels sont donc ceux qui ont de l'avenir ? Personnellement, je pense que l'avenir sera assuré, parmi de multiples autres facteurs déterminants, par la professionnalisation, mais sous plusieurs conditions. Un des avantages de la professionnalisation est que l'on est moins dépendant de la relève bénévole, qui se fait rare. L'idéal serait de faire exécuter un certain nombre de tâches par des salariés, alors que les bénévoles expérimentés et surtout bons gestionnaires assumeraient des fonctions plus pointues, ainsi que la direction de l'ensemble pour entre autres garantir une authenticité du produit proposé au public, qui ne serait pas forcément garantie par de seuls professionnels. Un bon exemple est celui de la réussite de l'écomusée d'Alsace (le musée le plus fréquenté de la région Alsace) où s'activent à la fois 150 salariés et 100 bénévoles.

Alors, pour en revenir au sujet initial, faut-il être pour ou contre la conservation de plus d'ouvrages de la Ligne Maginot ? Faut-il donner raison aux pragmatiques, aux rationnels ou aux sentimentaux qui préfèrent travailler dans le présent sans réellement se soucier de l'avenir ? Justement, l'avenir nous le dira ; d'ici là, il y aura largement de quoi alimenter les forums sur Internet.
Jean-Louis Burtscher


25e anniversaire de l'AALMA
UNE MANIFESTATION
D'ENVERGURE


1978 - 2003, notre association allait franchir le cap d'un quart de siècle d'existence et il fallait marquer le coup en provoquant un événement médiatique. Que faire ? Notre conseil d'administration adopta alors la proposition visant à l'organisation d'une manifestation de reconstitution historique sur le thème de l'armée française de 1940. C'était une des rares choses dont nous avions l'expérience pour l'avoir déjà pratiquée à l'occasion du vingtième anniversaire. Le succès de telles manifestations allant croissant, notre équipe de reconstitution avait même décidé de se structurer et de former une association autonome dénommée GRCA 39-40 (Groupe de Reconstituants et de Collectionneurs 1939-40), forte d'une pratique désormais bien établie. Un comité fut chargé, dans le délai d'une année, de mettre en œuvre l'événement.

Samedi 10 mai 2003
Les premiers reconstituants se rassemblent sur l'esplanade de l'entrée des munitions du fort. Nombre d'entre eux sont arrivés la veille. La plupart sont déjà en uniforme : l'infanterie, les RIF, les dragons, les hussards, les gendarmes, le service de santé, les zouaves, les groupes de reconnaissance et même la cavalerie montée. Vers 11h, ils sont tous là, les reconstituants de la région lilloise, ceux de Lunéville, de Paris, de Thionville, de la région marseillaise et celle de Montpellier, et bien sûr les Alsaciens.

Les véhicules se mettent en place : les camionnettes pour transporter la troupe et les matériels, les tous-terrains de reconnaissance et tracteurs de pièce antichar, les side-cars et motos, une voiture civile, tous de vénérables engins devenus pièces de collection amoureusement entretenues car devenues rares et souvent uniques. Sans oublier le canon de 75 de campagne et son caisson prêtés par la garnison du camp de Bitche.

A 11h, présentation d'armes et revue de troupes pour tout le monde. Près d'une centaine de reconstituants, impeccablement alignés, effectuent les maniements avec une étonnante synchronisation qu'on n'attendait pas d'une troupe aussi disparate car issue des quatre coins de France. Puis c'est le repas en commun dans la salle des fêtes de Schoenenbourg, qui a été louée pour l'occasion.

A 14h, près de 80 figurants embarquent sur les véhicules pour former le convoi militaire qui prendra la direction de Soultz-sous-Forêts, Lobsann, Cleebourg, avec pour objectif une prise d'armes et un défilé à Wissembourg. Le convoi est impressionnant. De nombreuses personnes viennent l'admirer au passage. A Wissembourg, la présentation se déroule dans le cadre enchanteur de l'ancienne enceinte fortifiée de la ville. Là aussi, la prestation est à la hauteur et l'événement obtient un succès mérité.

Au retour, le village de Hunspach, avec ses admirables maisons à colombages, sera le cadre d'une démonstration particulièrement soignée par un défilé des différents groupes de combat et des véhicules du convoi.

Le soir venu, tout le monde se retrouve à la salle des fêtes de Schoenenbourg. Les reconstituants, les invités, les bénévoles de l'AALMA qui se sont investis dans l'organisation de la manifestation. Car nombre de ces derniers ont répondu présents. Certains de nos membres sont venus de loin, jusque de la région parisienne, pour apporter leur concours. On peut même ajouter que nombre de postes avaient été affectés à des membres habituellement non actifs et que ces derniers ont largement contribué à la bonne réussite de l'ensemble. Un verre de l'amitié suivi d'un copieux Baeckeoffe, et l'ambiance et la convivialité seront assurées. Et c'est par des chants et dans une bruyante bonne humeur (la salle était comble) que s'acheva cette première journée.

Dimanche 11 mai
9 h. Les reconstituants commencent à affluer sur le parvis du fort. Certains d'entre eux ont un peu "mal aux cheveux" pour avoir bien arrosé le dîner de la veille. Les bénévoles reprennent leur poste, les caissières à la caisse, les rôtisseurs de merguez au barbecue, les vendeurs de boissons derrière le comptoir de la buvette, les surveillants sur les parkings, les logisticiens à la salle des fêtes. Une vingtaine de bénévoles sont à pied d'œuvre.

Devant l'entrée du fort, les reconstituants vont et viennent, forment de petits groupes, effectuent de petits exercices, simulent une attaque. L'endroit regorge de militaires et de véhicules, les casques brillent sous le soleil, les fusils sont posés en faisceaux, on se croirait véritablement en 1939. Les premiers visiteurs sont ravis, prennent des photos, interrogent les reconstituants.

La partie officielle
A partir de 11 heures se déroule la partie officielle. Nombre de personnalités ont répondu à l'invitation de notre Président : le général de Guillebon de Resnes, commandant la brigade d'artillerie de Haguenau, le colonel Chanliau, du 12e RA, le Colonel Vasielewsky, du 54e RT, le colonel Botella, de la base aérienne 901,le capitaine commandant l'escadron de gendarmerie de Wissembourg, MM. Tressard, sous-Préfet de Wissembourg, Vonau, Conseiller général, Richter, Président de la Communauté des communes de Wissembourg, MM les maires d'Ingolsheim, de Hunspach, de Schoenenbourg, de Hatten.

Etaient également présents MM. les représentants de la Fédération des Associations de sauvegarde de la Fortification, des Amis de la Ligne Maginot de Lembach et d'Oberroedern, ainsi que naturellement les représentants de l'Amicale des anciens du secteur fortifié de Haguenau dont deux vétérans du Schoenenbourg, M. Joseph Mathès de Wissembourg et M. René Batissou, venu spécialement du Limousin.

La cérémonie fut ponctuée par les discours d'usage, puis vint le moment de la prise d'armes devant le monument à la mémoire des combattants de la Ligne Maginot où les anciens du SFH déposèrent une gerbe alors que près de 80 reconstituants étaient figés dans un impeccable garde-à-vous.

Les démonstrations sur les avants
Après le vin d'honneur, la troupe se dirigea à nouveau vers la salle des fêtes de Schoenenbourg pour se restaurer, afin d'être prête pour la présentation dynamique de l'après-midi. Car à partir de 15 heures la suite du programme se déroula sur les avants du fort, c'est-à-dire dans la vaste prairie où sont implantés les blocs de combat. Là, une quarantaine de reconstituants se livrèrent, sous le regard de plus de 200 spectateurs, à diverses démonstrations dynamiques : simulation d'attaques, progression en groupe, position de mitrailleurs, etc, mais aussi d'impressionnantes évolutions de véhicules d'époque, sans oublier les deux cavaliers du groupe monté qui se taillèrent un beau succès.

Pendant ce temps, une quinzaine de reconstituants évoluaient à l'intérieur du fort, pour le plus grand plaisir des visiteurs. Le député Frédéric Reiss vint nous rendre visite, il avait été empêché le matin

Les animations prirent fin vers 17 heures et déjà les premiers reconstituants prirent le chemin du retour après avoir chargé les vénérables véhicules sur des moyens de transport plus adaptés aux longs trajets. La journée se terminait et les bénévoles pouvaient alors pousser un "ouf" de soulagement car tout s'était relativement bien passé. Un dernier repas du soir, sous le chapiteau proche de l'entrée permit de faire un premier bilan : 300 visiteurs supplémentaires avaient été accueillis dans l'ouvrage ainsi que 250 sur les avants du fort, pour les présentations dynamiques.

On respire
Etait aussi arrivé le moment de décompresser car nos membres avaient été soumis à rude épreuve : l'équipe qui depuis un an préparait l'événement, ceux et celles qui assuraient la logistique, la tenue de stands, la restauration et le service pour de nombreuses personnes, le montage et démontage des tentes, et dont une partie allait encore être occupée toute la journée du lundi pour remettre les choses en ordre totalisant sur place quatre jours de travail intensif.

Oui, ce fut une animation réussie, pas tout à fait une fête du 25e anniversaire comme avaient cru comprendre certains de nos membres. Si tel avait été le cas il aurait suffi de rassembler nos adhérents autour d'un bon repas, de quelques bonnes bouteilles, sur fond de musique d'ambiance.

En réalité, le 25e anniversaire de notre association a été un support pour une vaste opération de communication qui a somme toute bien fonctionné et qui a eu le mérite de nous faire connaître bien au-delà de notre champ de compétence traditionnel. A lire les articles élogieux parus dans les médias (plusieurs articles dans la presse quotidienne et deux passages à la télévision) et surtout dans les magazines spécialisés qui ont tous évoqué cette manifestation comme ayant été un événement au plan national, nous pouvons être contents du résultat obtenu. Une seule ombre au tableau toutefois, l'incertitude de l'obtention de subventions. Oui, le 25e restera dans nos mémoires, mais surtout dans celles des autres, et c'était bien là le but.

Une cassette retraçant cet événement sera produite et mise en vente à l'ouvrage au prix de 18 euros. Les membres éloignés peuvent la commander chez notre trésorier Richard JEHL,
56 faubourg de Niederbronn, 67110 REICHSHOFFEN, frais de port en sus.



LE FORT DE SCHOENENBOURG
UN POIDS LOURD TOURISTIQUE


C'est ce que vient de révéler publiquement le très sérieux Observatoire Régional du Tourisme d'Alsace. Ce dernier vient de diffuser les résultats d'une enquête sur 295 lieux de visite alsaciens. Dans ce panel, ont été particulièrement étudiés les 160 sites culturels (par exemple les musées) ou non culturels (les parcs d'attraction) à entrée payante, qui en 2001 ont totalisé 5,4 millions d'entrées.

Parmi ces 160 sites, le fort de Schoenenbourg est en 20e position quant au nombre de personnes accueillies. L'ouvrage du Four à chaux arrive tout de suite après, en 21e place.

Bien sûr, nous ne sommes pas encore au niveau des très grandes entités touristiques, comme par exemple les visites en bateau de la ville de Strasbourg (664 337), le château du Haut Koenigsbourg (528 779), le parc Zoologique de Mulhouse (316 548) ou l'écomusée d'Alsace (313 708), mais c'est déjà pas mal car nous nous situons dans la moyenne des grands musées strasbourgeois.



LA VIE DE L'ASSOCIATION

La vie de l'association n'est bien sûr pas faite de choses spectaculaires, mais plutôt d'une succession de petits événements qui, mis bout à bout, révèlent la vitalité de notre association.

- Ainsi, au mois de juin, notre président et notre secrétaire général ont chacun participé à une émission radiophonique dont le but était évidemment de faire connaître la Ligne Maginot.


- Egalement, à plusieurs reprises, notre président a accueilli au Schoenenbourg des équipes de journalistes dont une des dernières en date était celle de la Stampa, de Milan.

- Le 28 juin, notre président a représenté l'AALMA lors d'une inauguration qui a eu lieu au fort de Mutzig, en présence de nombreuses personnalités.

- Une délégation de notre association était bien entendu présente lors de l'assemblée constitutive de la Fédération des Associations de la Ligne Maginot d'Alsace (FALMA), qui s'est déroulée à la mairie de Hatten le lundi 2 juin. Ensuite, une réunion pour valider la composition du directoire et donner les premières orientations eut lieu le mercredi 16 juillet.

Le bureau de la FALMA est constitué par François Albénésius, secrétaire général (AALMO - Oberroedern), Chantal Méjean, secrétaire adjointe (Musée de l'Abri), Richard Jehl, trésorier (AALMA - Schoenenbourg). Les entités qui n'avaient pu être présentes lors de l'assemblée constitutive du 2 juin ont alors adhéré à leur tour, et c'est ainsi que toutes les associations alsaciennes impliquées dans la sauvegarde et la promotion de la Ligne Maginot d'Alsace sont désormais adhérentes à la fédération. Ce sont les sites suivants : abri du Heidenbuckel, casemate Esch, musée de l'abri, fort de Schoenenbourg, musée Pierre Jost, ouvrage du Four à chaux, casemate de Dambach-Sud, casemate de Dambach-Nord, casemate de Marckolsheim, casemate d'Uffheim.

- Le mardi 15 juillet, l'AALMA a très activement participé à la mise en valeur des quatre vitrines et du "coin expo" de l'Agence de Développement Touristique du Bas-Rhin qui a initié une exposition sur le thème de la Ligne Maginot, qui se tiendra jusqu'à la mi-novembre. En fait, la mise à disposition des objets exposés s'est faite dans le cadre de la FALMA, et c'est bien là la première manifestation de notre nouvelle fédération. Les vitrines de l'ADT donnant sur une rue piétonne très passante du centre-ville de Strasbourg, de nombreuses personnes s'arrêtent régulièrement pour détailler les photos, les maquettes et autres objets exposés.

- Toujours en juillet, le Schoenenbourg a été le cadre d'un exercice cynophile de la Croix rouge allemande de Schifferstadt. Une douzaine de sauveteurs ont parcouru les dessous de l'ouvrage en compagnie de leurs chiens afin de familiariser ces derniers au travail à grande profondeur, dans un environnement inhabituel.


TRAVAUX AU SCHOENENBOURG


- Les travaux de peinture de la salle des groupes électrogènes de l'usine ont bien avancé. Cette longue alvéole où sont alignés les quatre groupes Sulzer est désormais entièrement repeinte : les murs et les voûtes, les tableaux électriques, les pompes de refroidissement, les citernes à huile et à gasoil, les bouteilles d'air comprimé. La mise en peinture des Sulzer et des génératrices est en cours. On voit enfin le bout du tunnel et le tout a déjà belle allure.

- La rénovation de la sous-station traction est également bien entamée. Les murs ont reçu deux couches d'apprêt et deux couches de peinture.

- Dans la gare arrière, une grosse campagne de curage de la canalisation principale d'évacuation d'eau a porté ses fruits. Celle-ci était très entartrée par le calcaire qui avait fini par obturer, sur des dizaines de mètres de longueur, 80% du diamètre du conduit. Ce problème a pu être résolu grâce à l'achat et l'emploi d'une nouvelle machine à déboucher les canalisations. Ultérieurement, d'autres tronçons tout aussi sérieusement obstrués devront être soumis au même régime

- Les blocs de combat ont tous subi, les uns après les autres, une opération de nettoyage : curage des caniveaux et des écoulements, balayage généralisé. Tout laisse à penser que le Schoenenbourg est sans doute le seul gros ouvrage où de telles opérations de maintenance se font sur l'intégralité du bâtiment.

- La pose des nouveaux coffrets de téléphonie interne suit son chemin. Des postes supplémentaires viendront compléter l'installation initiale, notamment sur le cours de la galerie principale.

- Dans l'entrée, la pompe d'alimentation des toilettes a due être changée par un professionnel du cru.

- Au dehors, un important travail de débroussaillage a eu lieu sur les dessus de l'entrée des munitions ainsi que sur celle de l'entrée des hommes.

- Une opération de préservation des deux wagons plates-formes Péchot 1888 est également en cours. Les plateaux qui reposent sur les boggies ont été déposés et basculés, brossés, nettoyés au jet haute pression et enduits avec une solution grasse sur les parties ordinairement non accessibles . Idem pour les boggies. Plusieurs organes mécaniques ont été révisés à cette occasion..


LIRE
- Hommes et ouvrages de la Ligne Maginot - Tome 3 - par Jean-Yves Mary et Alain Hohnadel. Les deux premiers tomes nous avaient déjà comblés, le troisième est un véritable régal. Il décrit la fortification en état de guerre, puis le déroulement des faits de guerre concernant les secteurs fortifiés, les ouvrages, les hommes. Mais là où les auteurs ont fait le plus fort, c'est d'avoir rassemblé, par l'intermédiaire de leurs nombreuses relations, et publié 500 photos d'époque dont seules quelques-unes étaient connues à ce jour. Du jamais vu !
Edité par Histoire et Collection, ce livre de 247 pages est en vente dans toute bonne librairie au prix de 42,95 euros

- Le magazine Histoire de Guerre (éditions du Polygone) publie régulièrement des articles concernant la Ligne Maginot. Parmi ceux-ci figure une intéressante chronique concernant l'ouvrage d'Hobling, rapportée par Michel Truttmann.

- Militaria Magazine de juillet rend largement compte, avec de nombreuses photos couleur à l'appui, de la manifestation de reconstitution du 25e anniversaire de notre association.

- Pour qui n'a pas l'occasion de se déplacer à Paris pour se fournir dans les librairies spécialisées dans nos thèmes favoris (fortif, 2e guerre mondiale, années 20/40, etc), il suffit de faire un tour dans le hall d'accueil du nouveau Simserhof où l'on peut découvrir, et acheter bien sûr, tout ce qui est actuellement édité en la matière sous forme de livres, bandes dessinées, cassettes vidéos, CD. C'en est littéralement époustouflant. On y trouve même, pour les enfants, des livrets à colorier les bunkers, chars d'assaut et autres.



ET ENCORE

- Le prochain forum international de la fortification se déroulera au Fort de Mutzig (Alsace, route d'accès depuis le village de Dinsheim, village situé juste à la sortie de Mutzig) le 4 et 5 octobre. La journée du samedi sera consacrée à l'accueil des exposants, à la visite du fort de Mutzig (uniquement pour exposants et intervenants) et du fort Frère à Strasbourg (tous publics) à 14h30, à une conférence et une séance de tir historique.

Le dimanche 5 verra l'ouverture du salon des exposants dès 10 h, son inauguration par le Président du Conseil régional d'Alsace à 11 h, de diverses démonstrations effectuées par des figurants en tenue 14-18. La clôture du salon se
fera à 17 h. Prix d'entrée 4 euros.

L'intégralité du programme peut être consultée sur www.mutzig.net

- Un homme de 39 ans a perdu la vie par manque d'air en essayant d'explorer seul une amorce de galerie souterraine devant servir d'égout à l'ouvrage de l'Einseling, mais dont la réalisation avait été abandonnée, et qui ne figurait sur aucun document officiel.

A ce sujet, nous ne pouvons que vous recommander de ne jamais vous engager seul dans des souterrains ou autres ouvrages non sécurisés.



LA COTISATION 2003

Etes vous sûr d'être tous en règle avec votre cotisation ? Ne pas l'être vous exposera de ne plus faire partie de l'association en 2004. Les retardataires peuvent toujours le faire auprès de Armand JACQUES, 265 rue Principale, 67160 SCHLEITHAL
La cotisation est de 16 euros.


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