L'obus de 520 mm


Deux obusiers de 520mm furent commandés à la firme Schneider le 24 janvier 1916. En 1917 un tube supplémentaire (de rechange) sera commandé.

Début 1918 les deux obusiers sont prêts à effectuer les tirs de réception. Le 27 juillet, la première pièce effectua un tir de recettes sur la presqu'île de Quiberon.

Au cinquième coup, l'obus explosa prématurément dans le tube, pulvérisant celui-ci ainsi que l'affût.

La deuxième pièce sera remisée d'abord au Creusot puis à Neuvy-Pailloux. Les obus de type OAT (Obus à Amorçage de Tête) furent déclarés inutilisables. 

Dans les années 1925-26, 370 obus chargés et 980 obus vides furent noyés dans la mer Méditerranée, au large de Toulon.

En 1939, on décida de remettre la seconde pièce en état et de la doter de 300 obus OAC (Obus à Amorçage par le Culot). La pièce et sa dotation d'obus seront récupérées intactes par les Allemands.

En 1942, ceux-ci l'utilisèrent au siège de Leningrad. Le 5 janvier 1942 un obus explosa prématurément dans le tube, détruisant celui-ci ainsi que l'affût. Ainsi se termina la carrière de la seconde des plus grandes pièces d'artillerie produites par la France.

L'Association des Amis de la Ligne Maginot d'Alsace  expose au bloc 3 du fort de Schoenenbourg un obus de 520 mm de type OAC, construit en 1939/40.


Caractéristiques du 520 mm Mle 1916

 
Longueur du tube 8,35 m
Vitesse initiale  500 m/s
Poids du matériel complet 265000 kg (265 t)
Pointage en site 10° à 60°
Poids de l'obus (OAC ?) 1650 kg
Poids de l'obus (OAT ?) 1400 kg
Portée maximale 17000 m (17 km)
Cadence de tir  un coup toutes les cinq minutes






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