Schoenenbourg - Bloc 4


Exposition : L'électromécanique dans la Ligne Maginot - Salle 2

Nous avions découvert deux groupes électrogènes SULZER provenant de l'usine ouest de l'ouvrage du Hochwald, leur propriétaire nous avait proposé de les prendre en charge pour les conserver comme pièces de musée.

Samedi 13 mars 1999 au matin :

Une équipe de techniciens de notre association est à pied d'oeuvre dès 8 h du matin. Il s'agit d'extraire les deux puissants groupes électrogènes du local d'exploitation d'une gravière de Souffelweyersheim, près de Strasbourg.
Un premier démontage avait eu lieu quelques semaines auparavant où des pièces amovibles et des organes périphériques avaient été enlevés et transportés au Schoenenbourg.

En deux heures de temps, les deux moteurs et les deux génératrices furent extraits de leur cuvelage bétonné. On avait mis les moyens, en faisant appel à l'entreprise Halbwachs Levage, de Marlenheim, qui, avec une grue de 30 tonnes, transféra les deux engins sur un ensemble routier qui prit ensuite le route à destination de Hunspach.

Fort de Schoenenbourg - Esplanade André Maginot :

Le camion-plateau arrive vers midi et se met en place. La grue et les techniciens mis à disposition par l'armée de l'air se mettent en branle. Bientôt, le premier Sulzer se balance au bout du filin d'acier. Les photographes et les caméramen sont à pied d'oeuvre, pour immortaliser une manipulation qu'on ne reverra pas de sitôt. Le moteur est déposé devant la grille de l'entrée des munitions. Notre chef mécanicien a préparé un châssis où il pourra tenir debout et qui permettra de le déplacer.

Le second moteur est par contre déposé sur un camion de l'équipe de bénévoles du musée de l'abri de Hatten. Plutôt que de ferrailler ce deuxième groupe électrogène (par manque de place pour l'exposer), nous avions préféré le proposer au musée de l'abri, où il sera également un élément d'exposition.

Puis ce sera le tour des deux imposantes génératrices, une pour nous, une pour Hatten. Vers 16 h, le terre-plein de l'entrée des munitions du Schoenenbourg avait retrouvé son aspect habituel. Camions et grue avaient disparu et le groupe avait été mis à l'abri dans l'entrée du fort, en attendant son acheminement vers le lieu d'exposition définitif au bloc 4.

Ce fut une opération rondement menée, ou l'expérience et le professionnalisme des intervenants avaient beaucoup joué. Merci encore à M. le colonel commandant la BA 901 pour la mise à disposition de son matériel et de ses spécialistes, merci aussi au chef d'entreprise de levage Philippe Halbwachs pour sa prestation quasiment désintéressée qui nous a grandement facilité la tâche, et merci encore à M. Kieffer, entrepreneur de travaux publics à Marlenheim, de nous avoir permis de conserver ces deux vestiges de l'épopée du Hochwald.









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