24 et 25 mai 1988
Hochwald, ca démarre


Les 24 et 25 mai eurent lieu les préliminaires. Deux de nos membres, aidés par les techniciens du lieu entreprirent les premiers démontages. Les 26, 27 et 28 furent trois journées de grosse activité.

Nous avions battu le rappel de tous les membres disponibles et une douzaine d'entre-eux avaient répondu présents. Le fait, pour certains de pouvoir pénétrer la première fois dans le "sanctuaire" n'étant pas la moindre des motivations.

Le 26 furent démontés tous les éléments pouvant être transportés à bout de bras: tuyauteries, culbuteurs, culasses, pompes etc. Tandis que les uns maniaient la clé à molette, les autres chargeaient les wagonnets en attente dans la galerie de l'usine.

Une fois remplis, ceux-ci étaient poussés dans la galerie principale puis accrochés au locotracteur Vetra qui emmenait alors le convoi jusque dans la gare des arrières. A partir de là, il fallut transborder tout le matériel sur des remorques attelées à un tracteur à batterie (il n'y a plus de rails entre la gare arrière et l'entrée du Hochwald) qui put enfin véhiculer le tout jusqu'au parking extérieur.

Les lourdes pièces telles que les culasses, les pistons, etc, durent être manipulées trois fois avant de pouvoir être déposées provisoirement au dehors.

Le lendemain, l'on démonta la distribution électrique de l'usine qui fut elle aussi évacuée dans son intégralité. Ne restaient alors en place que les bâtis des moteurs et les génératrices.

Un essai fut entrepris pour enlever la première carcasse de Sulzer que l'on venait d'arracher de son berceau bétonné. Bien que dépouillé de tous ses accessoires ainsi que de son vilebrequin (qui lui seul pèse plus de 200 kg), le bâti était encore intransportable et il fallut renoncer provisoirement.

La journée du samedi fut surtout consacrée à transporter la masse de ce matériel entre le parking du Hochwald et le Schoenenbourg. Là, les wagonnets vides (qui étaient stockés aux avants et qu'il fallut ramener à l'entrée) furent chargés à tour de rôle et expédiés 30 mètres plus bas.

Pas sans mal d'ailleurs, car c'est cette occasion que choisirent nos monte-charges pour tomber simultanément en panne. A la fin de la journée, 15 wagonnets avaient été nécessaires pour recueillir le matériel transféré depuis le début de l'opération.

La moisson avait été fructueuse mais nous n'avions pas encore rempli notre contrat. Il fallait trouver un moyen pour évacuer le reste. Notre ami Hans avait remarqué non loin de son domicile, un lot de chariots réformés et stockés par un ferrailleur.

Ceux-ci étaient du type "à plateau et à roues à pneumatiques", du genre de ceux employés dans les gares ou les aéroports. Il se proposa d'en racheter un pour le compte de l'AALMA et de le remettre en état.







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