Les transmissions


Réseau téléphonique enterré :

La C.O.R.F. avait fait enterrer à deux mètres de profondeur des câbles téléphoniques selon un tracé maillé comportant deux rocades et des antennes desservant les ouvrages, ainsi que les casemates, les observatoires et des "boîtes de coupures" auxquelles pouvaient se raccorder les unités extérieures.

Les lignes étaient affectées au commandement, à l'artillerie et à toute unité admise par les sous-officiers spécialistes qui géraient le réseau sous l'autorité du Capitaine Piette, commandant les Transmissions du S.F. de Haguenau. Leur grand souci était l'humidité; elle était absorbée par des sachets de gel de silice. Insérés dans les appareils et les boites de connexions, les sapeurs de transmissions régénéraient ces sachets dans de petits fours électriques.

Le maillage du réseau et l'accession des unités extérieures aux boites de coupure permettait de faire de chaque point d'appui un observatoire auxiliaire d'artillerie. Les cables entraient dans l'ouvrage par deux ou plusieurs forages descendant au niveau de la galerie et situés hors des zones de dispersion des obus ennemis.

Dans les blocs isolés, il n'existait qu'une seule entrée de câble, plusieurs d'entre elles ont été détruites par des bombes d'avion. Leur trafic téléphonique a dû être reporté sur le réseau radio qui n'offrait pas les mêmes possibilités. C'est ainsi que Schoenenbourg n'a pu tirer sur Oberroedern-Nord le 20 juin. Cette casemate sévèrement bombardée par les stukas n'a pu être "épouillée" qu'à la mitrailleuse par sa voisine d'Aschbach.

 

Réseau radio :

Puisque nous parlons de T.S.F., disons qu'elle était surtout à la disposition du commandement, et non de l'artillerie.

Le 19 juin, elle a capté l'appel de Londres, notre adjudant-spécialiste des Transmissions, Gruais, est venu rendre compte au Commandant REYNIER qu'un général au nom bizarre enrôlait ceux qui voudraient continuer le combat. Il disait que la France avait perdu une bataille, la FORTIFICATION commençait à peine la sienne, qu'elle gagna, mais personne ne veut l'admettre .


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